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La progression astronomique des mobile-money en Afrique est tangible.
Dans le cas spécifique de la Côte d’Ivoire, la croissance est énorme. Si en Afrique on est à une croissance de 12% pour des transactions évaluées à près de 500 milliards, en Côte d’Ivoire on est à plus de 600 millions de dollars soit 335 milliards de Frans CFA en 2020. Par ailleurs les mobile-money s’évertuent d’un taux de pénétration de plus de 90% allant de pair avec la pénétration téléphonique mobile.
Cette embellie contraste avec le taux de bancarisation strict (TBS) qui lui a du mal à dépasser les 26% en 2020, dans un pays de plus de 25 millions d’habitants alors qu’il était à 20% en 2000, soit 6 unité seulement en 20 ans.
Il est claire qu’on ne peut pas tenir les mobile-money responsables de cette situation, que l’on peut aisément imputer aux politiques financières et bancaires inappropriées et non invitantes.
Cependant, il sied d’établir un contrepoids pour faire ressortir le revers des mobile-money dans le microcosme financer mais aussi pour le citoyen en Côte d’Ivoire et comprendre comparativement pourquoi ils ne prospèrent pas dans les pays développés.
La finance, la vraie se joue dans le système bancaire, dans le gros capital. Car la finance, la vraie, c’est le dépôt et le crédit et rien d’autre. Et c’est à ce capital que le citoyen doit avoir accès afin de sortir de la pauvreté et faire tourner l’économie. Pourtant les mobiles-money viennent comme une forme de “microlisation” de la finance, tout en constituant un raccourci financier. Il morcelle le système comme les détaillant morcellent les produits qui au finish, coûtent plus cher au pauvre qui a l’illusion de payer moins cher parce qu’il achète 1 cube Maggie à 25 francs (soit 100 cube à 2500 pour lui, alors que le sachet coûte 1000 fcfa).
Ainsi, un citoyen peut avoir accès aux mobile-money, y faire régulièrement des transactions qui le conduiront à des millions par an, sans jamais avoir accès à ce que seuls les banques peuvent et doivent offrir: près business, prêt immobilier, etc…. Car aucune agence de téléphonie ne donnera 20 millions de fCFA à Jacob parce qu’il a régulièrement des transactions annuelles de 15 millions!
Les mobile money entraînent un contentement vicieux: celui de se dire qu’on n’a plus besoin de compte bancaire. De ce fait, on est exclu ou on s’exclut du système bancaire, s’éloignant par ricochet des programmes bancaires classiques.
En occident, les mobile-money ne prospèrent pas et ne prospéreront jamais simplement parce que la banque s’est rapprochée des populations; car elle donne accès à tout le monde sans critère. Là où chez nous, on te demande une preuve de revenu, d’existence, elle n’est pas menaçante en occident, là où chez nous, tu dois payer pour avoir une carte bancaire dans une banque où tu as ouvert ton compte, et tu as des AGIO qui n’existe plus en occident.
En occident tout le monde a une carte bancaire et peut acheter aloko 100f avec sa carte partout.
En occident, ils ont compris que le compte bancaire est un outil fictif qui n’existe que dans un ordinateur, il faut donc faciliter son obtention; alors que chez nous, on lui attribue des frais d’entretien comme une caisse physique!
Enfin, en occident, toute les banques ont des applications qui fonctionnent facilement, permettent de prendre des crédits à la second et de faire des paiements de tous genres sans intermédiation et quasiment sans frais.
Ainsi, en occident, nul ne perçoit l’avantage des mobile-money car le money bancaire est déjà mobile.
Alors que chez nous, la facilité des mobile-money combinée à l’herméticité du système bancaire, amènent le citoyen à s’arrêter au seuil de la finance et à jouer son énergie, sa finance, dans une impasse, là où il n’y a pas d’avenir réel pour lui.
En occident, toutes les applications des banques marchent à 100%.
Chez nous, des banques créent des applications et oublie que ça existe!
Les banques doivent se réveiller, devenir créatives, demander conseils et faire de la finance, de la vraie.
Tout vendeur et revendeur quelque soit son calibre, doit avoir un compte bancaire et un outil de paiement par carte ou biométrique.
Il faut démystifier la banque. Tout citoyen qui s’inscrit dans un Ecole dès le CP doit être attribué un compte bancaire. A lui de le refuser ou accepter, et le compte doit rester actif pour toujours. Les théories de compte dormant son anciennes. Il faut supprimer les fameux frais d’entretien et l’état doit jouer un gros rôle dans ce sens. Tout citoyen selon sa catégorie doit être éligible à un crédit sans justification ni soumission de document 300.000/ans pour celui qui a un revenu de 25 à 50.000;
500.000 pour la
Tranche de 50 à 100.000.
1000.000 pour 100.000 à 200.000
1.500.000 pour 200.000 à 400.000
2.500.000 pour plus de 400.000.
Cette formule de crédit remboursable sur un maximum de 3 ans est différente du gros crédit (sur 10 ou 20 ans) ou les autres crédit (véhicules et autre) auquel le citoyen doit avoir droit. Bien attendu, tu rembourse avant de relancer.
Enfin, si rien n’est fait, notre système financier deviendra élitiste. Les populations à faibles revenus finiront par être piégée par les mobile money et seront de plus en pauvre. L’élite deviendra de plus en plus riche car tenant Les banque et le système s’effondrera.